En chrononutrition, nous interdisons la consommation de yaourts depuis longtemps car nous savons par notre expérience qu'ils font grossir.
Or, dans un article paru le 6 novembre dans Current Infectious Disease Reports, le professeur Didier Raoult, chef du laboratoire de virologie et de bactériologie de l'hôpital de La Timone, à Marseille, commence a évaluer les conséquences de la consommation de yaourt sur le risque d’obésité. (1)
Chaque Français consomme en moyenne plus de 21 kilos de yaourts et laits fermentés chaque année, en augmentation de 20% en dix ans. Difficile de lutter contre la consommation de yaourt dans un pays qui possède les deux plus importantes sociétés productrices de yaourt au monde Les industriels, dans leurs publicités, insistent sur l'amélioration de transit , ce qui est déjà sujet à caution, mais ne disent rien sur la prise de poids.
Or les probiotiques sont utilisés depuis de nombreuses années pour faire grossir les animaux, surtout les veaux et les poulets qui sont vendus au poids.
Le Professeur RAOULT a publié une méta-analyse de 17 essais cliniques randomisés chez l'homme, 51 études sur les animaux d’élevage et 14 études expérimentales.
Résultats :
Lactobacillus acidophilus entraîne un gain important de poids chez l’homme comme chez l’animal. (c'est le pro biotique le plus souvent utilisé dans l'industrie)
Lactobacillus fermentum et Lactobacillus ingluviei font grossir les animaux.
Lactobacillus plantarum entraine une perte de poids chez l’animal
Lactobacillus gasseri entraine une perte de poids chez l'homme comme chez l’animal obèse.
Pour enrayer la désaffection constante de la consommation de produits laitiers, les industriels ont financés des études qui tendent a prouver le contraire, mais les chercheurs sont payés par l'industrie et cela s’appelle un conflit d’intérêt.
Nous sommes heureux de constater que la recherche vérifie régulièrement ce que nous affirmons depuis longtemps et ce que l'expérience clinique nous a enseigner.
Par le Dr Jean-Pierre Campagne,
source: Chrononutrition